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Le Nicaragua

Leon et Ometepe

La première différence notable, c'est la route. Elle est en bon état et possède une bande sur le côté, très rassurante pour les cyclistes. Les quelques restes de mes mésaventures gastriques d'hier ne m'empêchent aucunement d'atteindre Leon où je me trouve actuellement.

 

Demain c'est : REPOS, REPOS et REPOS + visite de la ville, quand même...

 

Ah oui, hier j'ai (bien difficilement, vu mon état) franchis mon 10 000 ème kilomètre, déjà... Sans même m'en rendre compte... Mon compteur est toujours cassé... Au passage, je viens de prendre également ma 10 000 ème photo... Soit, donc, pour les matheux, environ une photo tous les kilomètres... C'est beaucoup ?

 

Je vous avais laissé dans cette bonne ville de Leon. Après avoir passé un jour et une nuit en apnée sur l'ordi de l'hostel pour écrire le dernier message, je décide tout de même de visiter la ville. C'est colonial, donc agréable, donc joli, donc coloré. En outre, Leon étant LA ville rebelle du Nicaragua, celle qui a toujours été Sandiniste, contre vents, marées et autres persécutions dictatoriales, dans les rues on trouve pas mal de traces de ce passé militant, notamment au moyens de peintures murales.

Je quitte Leon le jour suivant et croise un luthier travaillant tranquillement une guitare sur le trottoir. Hier, je me suis renseigné sur mon itinéraire pour aller voir Leon Viejo et le gars de l'office du tourisme m'a conseillé un "petit" détour afin de mieux profiter des paysages du coin. Je m'engage donc sur une route qui va à l'opposé de ma direction actuelle et me retrouve après une trentaine de kilomètres sur une piste de terre en vue du volcan Momotombo.

 

J'avoue que je suis un peu sceptique au début sur l'intérêt de ce détour. Ceci dit, les paysage en fin de journée ne me le font pas regretter... Je croise également un berger et son fils, à cheval... Oui, on peut parler de Cowboy et de cowboyboy... 

 

Le volcan domine le Lac Managua ainsi que quelques fermes...

 

Je visite ensuite les ruines de Leon Viejo. Il s'agit des ruines de Leon, l'ancienne capitale du Nicaragua, détruite par un tremblement de terre en 1610 et enterrée petit à petit par les rejets de cendres et autres des éruptions successives du volcan Momotombo pas content. Bon, il ne reste pas grand chose mais la visite du site reste un excellent exercice pour l'imagination...

 

Je reprends ma route et termine à la nuit tombante dans un hôtel un peu "olé olé" de Nagarote... 

Je quitte ce lugubre endroit au petit matin pour une bonne grosse étape bien chiante comme je ne les aime pas. En effet, je dois dans un premier temps arriver à Managua, la capitale. Déjà, avec le vent toujours contre, c'est pas vraiment la joie. Le pire reste tout de même la traversée de la banlieue de Managua afin de trouver la route qui mène à Granada. Comme dans toutes les grandes villes du coin c'est un peu compliqué pour le cyclorandonneur que je suis... Enfin, je m'en tire sans même une égratignure et sans même avoir insulté qui que ce soit... Exploit : sérennité, calme et stress sur la selle... J'hésite même à me venger de tous les frolages par des camions en roulant moi-même sur d'autres camions... Oui ! Parfaitement ! Mais bon, je suis grand seigneur et je n'en fais rien.

 

Enfin, je sors de l'aglomération Managuoise et me dirige, toujours contre le vent, et en montant, vers Granada.

 

Deux heures plus tard je suis à Granada. L'un des aspects très chiants de cette journée vient de ma hâte à arriver sur Granada. En effet, c'est ici que je dois prendre un bateau qui ne rallie Ometepe que deux fois par semaines. Le bateau part à 14H00 et je suis en ville à 13H00. Mission accomplie ! Sauf que... Sauf que Granada, au vue de ce que je traverse pour me rendre au port, a l'air très très jolie. Bien plus que Leon... Je suis un peu déçu de ne pas avoir prévue la visite de la ville dans mon programme... Et avec cette histoire de bateau (le prochain est dans 4 jours) je n'ai pas vraiment le choix...

 

Quoiqu'il en soit je me rends au port où j'embarque pour l'île d'Ometepe. Le voyage dure 4 heures mais dès le début nous voyons au loin notre destination, et notamment l'un des deux volcans de l'île. Le voyage est plutôt agréable et les lumières de fin de journée sur le volcan vraiment belles.

 

Je descends dans un hostel d'Alta Gracia, l'un des deux vrais bleds du caillou sur lequel je me trouve.

Le lendemain je me fais un petit tour à vélo pour visiter un peu l'île. Les vues du volcan sont à chaque fois plus impressionnantes. Je croise également quelques animaux. Notamment un cochon-piéton et le fameux oiseau jaune noir marron et blanc que je vois un peu partout depuis le début de mon voyage. Je découvre également le urraca, splendide oiseau bleu et blanc avec une petite houpette. Bien sûr, il y a aussi les habitants d'Ometepe, que je croise sur la route ou au bord.

C'est bien gentil tout ça, mais je quitte tout de même Ometepe le lendemain direction le Costa Rica. Je prends donc le ferry pour Rivas, seulement une heure de trajet, mais je n'ai même pas la joie de voyager avec le Che...

 

La journée de vélo qui s'annonce sera difficile. Le vent est violemment contre et ce ne sont pas les quelques côtes et l'insolente chaleur de fin janvier ;-) qui vont la rendre plus facile... Comme distraction, je croise un serpent corrail (mort...) sur le bord de la route, d'une taille plus que raisonnable. Je me dis que s'il y en a des morts, il doit aussi y en avoir des vivants, donc : prudence... J'arrive ensuite et enfin à la frontière avec le Costa Rica. Toujours aucun problème en ce qui concerne les formalités.

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