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Le Costa Rica

Le Costamérica

Me voici donc au Costa Rica. Le plan, à vrai dire, est de tracer sur la Panaméricaine et traverser ce pays en quelques jours pour me rendre directement au Panama. Je reviendrai ensuite en bus depuis Panama City jusqu'à San Jose (la capitale du Costa Rica) où Cécile me rejoindra le 22 janvier pour 2 semaines de vacances à visiter ensemble le Costa Rica.

 

Bon, malgré mon envie de "tracer", je m'arrête assez tôt, une quinzaine de kilomètres après la frontière, au bout d'une grosse journée contre le vent mais petite en terme de distance parcourue (86 Km). L'étape de ce soir est la ville de La Cruz d'où l'on peut admirer un très beau panorama sur la côte Pacifique de la péninsule de Nicoya.

Je réalise, le lendemain, sur la route, que les paysages de ce "début" de Costa Rica sont plutôt sympas. Je roule entre la côte Pacifique, à environ 20 bornes sur ma droite, et la chaîne de montagne judicieusement appelée Cordillera Central, parce qu'elle se trouve à peu près au milieu du pays qu'elle divise par ailleurs en deux... C'est beau les maths quand c'est bien fait...

 

Aujourd'hui, je fais encore plus court qu'hier, genre à peine 80 Km (quel faignant !) et je me pose dans Liberia, la capitale de la région Guanacaste. Il faut dire que la ville m'accueille d'une manière que je qualifierais de "ciblée"...

 

J'imagine les robinets des maisons distribuant du coca au lieu de l'eau, le bonheur quoi ! Bon, ce n'est pas le cas. Ceci dit, subissant une rechute de mon intoxication alimentaire à base de glace pas trop fraîche, je n'ai pas trop d'autre choix que de m'arrêter à Liberia. Malheureusement, l'hostel où je me rends, originalement appelé Hostel Liberia, ne communique pas assez sur la biodiversité peuplant sa literie. Résultat, je me fais bouffer toute la nuit par des insectes que je crains être des puces ou autres parasites... Et, comme je sais que la saga de mes genous vous intéresse au plus haut point, je ne résiste pas au plaisir de vous montrer une petite photo des dégâts de ces bestioles sur mon genou gauche (rassurez-vous, le droit en a également pris pour son grade...).

Cela ne m'empêche évidemment pas de repartir le jour suivant en direction du sud, mais, il est vrai que se gratter bras, genous et chevilles en pédalant n'est pas des plus pratiques. Je profite néanmoins de la biodiversité sympathique du Costa Rica, soit en observant des oiseaux, soit en écoutant ce que me racontent les locaux en train de chasser un gros serpent marron (vous noterez qu'ils sont bien équipés et que je n'aimerais pas être à la place du serpent quand ils l'auront trouvé...).

 

J'en profite pour vous montrer les petites boutiques qui jalonnent mon parcours depuis le Mexique. Ce sont des boutiques familiales qui proposent des boissons (très pratiques, je n'ai pas à en transporter, gain de poids) et des trucs à grignoter. Il y en a à peu près partout, dans les villages, entre les villages, dans les montagnes, etc.

 

J'arrive à Punta Arenas en toute fin de journée, après une bonne grosse étape (139 Km), toujours contre le vent. Punta Arenas se trouve sur la côte Pacifique, à peu près au milieu du pays.

Je repars le lendemain, après avoir acheté un pneu pour remplacer celui de la roue arrière qui commence à donner des signes de fatigue. Je suis bien content de commencer à longer la côte, il faut dire que les plages sont assez jolies, dans l'ensemble.

 

En plus, en traversant un pont sur la rivières Tarcoles, la présence de nombreux touristes m'alerte sur la présence d'autres vertébrés à peine moins innoffensifs... Les crocos sont énormes, la plupart mesurent entre 2 et 3 mètres de long et je crois que même dans des zoos je n'en ai jamais vu de si gros... En plus, l'endroit est particulièrement joli.

 

Je poursuis mon chemin, toujours sous un soleil de plomb, et arrive à Quepos en fin de journée, après une autre longue et fatiguante étape.

Je repars de Quepos au petit matin à travers des paysages dont le vert prouve une humidité qui n'a rien à envier à l'Irlande ou La Bretagne... ;-).

 

Une pause dans un petit hameau au bord de la grande route, quelques photos de fleurs et d'araignées, et me voici reparti.

 

Bon, j'imagine qu'entre les crocos d'hier et les araignées d'aujourd'hui vous pensez que la nature c'est quand même violent et dangereux. Rassurez vous, la société costaricaine aussi... En tout cas, d'après les journaux...

 

Successivement, les premières pages de ce journal nous annoncent la mort par infarctus d'un pauv' gars en train de faire du Boogie Woogie avant la prière du soir, la mort d'un autre gars par septuple perforation du corps par projectiles plus durs que lui et, enfin, le meilleur pour la fin, la mort du gars qui a d'abord tué sa copine avant de retourner l'arme contre lui parce qu'il était énervé... Deux remarques : la première c'est que lui n'a probablement pas succombé d'une sextuple perforation (ou alors il vise très mal et a dû beaucoup souffrir), et la deuxième c'est qu'il devait ètre vachement nerveux pour s'énerver comme ça le gars... Enfin...

 

Je poursuis mon chemin, toujours le long de la côte et profite même de mes pauses pour me baigner... les pieds... sur de jolies plages. Avant d'arriver à Palmar Norte, mon étape du jour, je sympathise avec un vendeur de pastèques dont les pastèques sont juste divines... Bon, il faut dire que par 38 degrès et presque 100 bornes dans les pattes, on trouve facilement une pastèques bien froide divine... Mais tout de même...

 

Je vois également un couple de toucan qui braille tout ce qu'ils peuvent au sommet d'un arbre au bord de la route.

Je passe donc la nuit à Palmar Norte et repars le lendemain en direction de la péninsule d'Osa. Même si mon but est de "tracer" le plus vite possible vers le Panama, je prends le temps d'un détour par la péninsule d'Osa qui est, dit-on, magnifique, et regorge, paraît-il, de nombreuses espèces d'animaux sauvages. Ca commence  par des tortues, alors que je ne suis même pas encore DANS la péninsule. Et ça continue avec une espèce de rapace palmiphile...

 

Quoiqu'il en soit, après une bonne montée sous un soleil et par une chaleur sueurifère (encore un néologisme) j'entame la descente sur la péninsule qui m'offre au passage un panorama magnifique. C'est vraiment, mais alors vraiment très joli. 

 

Je suis à présent sur la plaine et termine cette exellente journée sous un ciel menaçant que le soleil n'arrive plus à percer (ou presque...). Le vent aidant, une fois n'est plus coutume, je m'avale les dernièrs trente kilomètre en à peine un peu plus d'une heure et me retrouve enfin à Puerto Jimenez où je prends quartier dans un hostel "économico".

Je profite de la journée suivante pour faire un petit tour dans les environs de Jimenez afin d'essayer d'apercevoir et photographier quelques animaux sauvages... Euh... Comment dire... ? Bon, si l'on considère les innombrables Bernard l'hermite et les pélicans comme des animaux sauvages, alors je peux affirmer que mon excursion sur les plages désertes du coin fut un franc et incontestable succès. Sinon, je capte tout de même quelques oiseaux sur le chemin du retour.

Le lendemain matin, très tôt, je me rends à l'embarcadère afin de prendre une barque pour rejoindre la civilisation de l'autre côté de l'eau, à Golfito. C'est joli aussi en arrivant sur le port de Golfito. Une petite hirondelle est même là pour m'accueillir. Sur la route qui mène à la Panaméricaine je croise à nouveau un petit alligator tranquille dans sa mare au bord de la route. Les paysages le long de la Panaméricaine sont toujours aussi sympas et verts.

 

Vers midi je suis enfin à la frontière avec le Panama.

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