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La Colombie Britannique

Les Rocheuses sous la canadienne

A Vancouver, je retrouve un autre ami de mon dernier voyage (Paris – Shanghai, en 2005-06) : Nicolas Schmid, l’un de mes 2 Petits Suisses, avec qui j’avais roulé un peu en Turquie, un peu au Pakistan et un peu en Inde. Je l’avais également revu en Suisse lors d’une tournée de La Gargote en 2007. Bref, il se trouve qu’il est en ce moment au Canada, En Colombie Britanique, et plus précisément à Vancouver. Il squatte chez des potes de potes suisses et m’incruste dans cette charmante famille pour quelques nuits.

 

Je suis vraiment content de revoir Nicolas. On se rappelle quelques bons souvenirs de notre dernier voyage, notamment du Pakistan, allez savoir pourquoi… En tout cas, il m’explique qu’il a un peu travaillé dans des stations de ski pour débutants, à Edmonton, comme prof de snowboard et que maintenant il est dans une école sur Vancouver pour perfectionner son anglais et paye ses cours en travaillant comme plongeur dans un restaurant du centre-ville.

 

Le vendredi, lendemain de mon arrive, je visite un peu la ville et le rejoins dans les locaux de son école où, faute de mieux, les élèves font une espèce de “soirée” en plein après-midi. En effet, les locaux de l’école ferment vers les 20 H et ils commencent donc la “soirée” vers 14-15 H. C’est bizarre… C’est un concept proche de la Pepito-Banga Party, mais je ne juge pas… En plus, il n’y a pas que des Pepito et du Banga… D’ailleurs, il n’y a PAS de Pepito NI de Banga… Un vrai scandale ! Perso, je me prends un coup de vieux à voir tous ces… disons le mot : “jeunes”, pour la plupart étrangers (une majorité de latino, quelques Coréens et autres Turcs, généralement issus de familles aisées dans leur pays… Enfin, assez riches pour les envoyer apprendre l’anglais à Vancouver…), se murger et fumer des drogues en essayant de calculer qui va terminer la soirée avec ou dans qui… Ca me rappelle les fêtes des espagnols Erasmus à Liverpool… Sauf qui pour moi, Liverpool c’était il y a environ une douzaine d’années…

 

Finalement, en fin de soirée, vers 19 H, ;-) je laisse le Nico en piteux état éthylique et rentre dans sa “famille” d’accueil, avant qu’il ne m’y rejoigne quelques heures plus tard dans un état encore plus incertain. Je lui demande comment il a fait pour parcourir les 5 Kms à vélo et il me dit qu’il est rentré en transport parce qu’il croyait que je ne lui avais pas rendu la clef de son cadenas à vélo… Après un rapide examen de son portefeuille je retrouve sa clef. Cela étant, c’est un peu un mal pour un bien, parce que dans son état, il valait vraiment mieux qu’il n’enfourchât pas quoique ce soit sur la voie publique…

 

Mais c’est le lendemain que l’AVENTURE commence… En effet, l’école de Nico organise une sorte de week-end camping dans un parc provincial près d’un lac à environ 120 Kms de Vancouver. Ils font appel à un prestataire de services pour l’organisation et l’inscription est de 80 Dollars. Nico a décidé de s’organiser lui-même, de son côté, pour que cela lui revienne moins cher. Il a planifié la location d’une voiture et quelques courses avec d’autres étudiants pour ensuite rejoindre le groupe de son école au camping. Je suis cordialement invité.

 

Malheureusement, le samedi matin, les choses commencent mal. Le loueur de voitures n’accepte pas la carte de Nico qui n’est pas, techniquement, une carte de crédit. Comme ses potes étudiant sont dans le même cas que lui, j’interviens et loue la voiture sur ma carte. Cela nous fait tout de même prendre un peu de retard. Quoiqu’il en soit, nous rejoignons le groupe en début d’après-midi au bord du fameux lac.

 

Et là, ça continue... Ça ne fait pas 25 minutes que nous avons installé notre pic-nic qu’une sorte d’agent de sécurité du parc, un gars aussi borné qu’une route nationale à l’époque où les ponts et chaussées faisaient bien leur boulot, intervient... Il nous rappelle qu’il est formellement INTERDIT de boire de l’alcool au bord du lac. Or, 2 canettes de bières vides se trouvent sur le drap qui matérialise notre pic-nic. Avant que nous ayons pu réaliser qu’aucun de nous cinq (Nico, ses trois potes et moi) ne sommes responsables de ces cannettes de bière, il nous vire du bord du parc. Gentiment, mais il nous vire. J’essaye de parlementer avec lui, lui expliquant que, d’une part, nous n’avions pas vu les panneaux d’interdiction de l’alcool au bord du lac, mais que, en plus, et c’était vrai, aucun de nous 5 n’avait bu ces bières. Il me répond alors qu’il a bien conscience de l’injustice de la chose mais que pour lui, nous sommes associés au groupe de jeunes qui a consommé ces bières et que, dans le règlement fasciste de ce parc (il n’a pas vraiment dit “fasciste”, mais c’est ce que j’en ai déduis...) si une personne seulement boit, c’est tout le groupe qui est pénalisé, et donc viré... Et encore, que l’on s’estime heureux car il aurait pu nous mettre une amende de 300 Dollars...

 

Bref, nous sommes dégoûtés. Nous regagnons donc le camping qui se trouve de l’autre côté de la route et qui dépend également du parc... Avec Nico et ses potes nous avons obtenu de pouvoir nous installer gratuitement sur les emplacements loués par le prestataire de service de l’école. Nous devons juste payer 12 Dollars pour la voiture, ce qui est plutôt cool.

 

A peine 20 minutes après l’indigne épisode du bord du lac, les mêmes gars de la sécurité viennent voir le groupe et contrôlent toutes les identités. En théorie, la consommation d’alcool est possible dans le camping mais uniquement sur les emplacements des tentes... Mais voilà, l’âge légal pour consommer de l’alcool en Colombie Britannique est de 19 ans. Si la plupart des étudiant du groupe ont vingt ans et plus, 2 personnes ont moins de 19 ans et 3 n’ont pas leur papiers d’identité sur eux. Résultat, le connard en chef (désolé les connards pour la comparaison, mais il faut respecter le protocole avec les chefs...) indique au groupe, avec la plus grande fermeté que personne n’a le droit de consommer de l’alcool parmi les membres de ce groupe. Il fait enfermer toutes les bouteilles dans une voiture et nous menace tous d’une expulsion du camping s’il trouve une seule bouteille ou cannette en dehors des véhicules.  Imaginez la scène... Un groupe d’une quarantaine d’étudiants en week-end dans un camping près d’un lac et qui n’ont plus le droit d’accéder au lac et qui n’ont pas le droit de boire d’alcool... Que la fête commence !!!

 

A partir de ce moment-là, je sais très bien que l’on va finir par se faire virer... La question est : QUAND ?

 

Je reprends tout de même espoir quelques minutes plus tard quand ils reviennent nous faire chier une énième fois. Oui, il se sont aperçus, les Einstein, lors de la vérification des identités, que nous étions 42 au total sur 2 emplacements prévus pour 15 personnes... Résultat, 12 d’entre-nous doivent bouger et louer un emplacement à part. J’y vois une sorte de solution à tous nos problèmes. En effet, logiquement, ne faisant pas officiellement partie du groupe et étant arrivés en dernier, notre petit groupe de 5 (tous plus de 19 ans) décidons de louer un emplacement pour nous 5, à 30 Dollars au lieu de 12, ce qui n’est vraiment pas cher. Comme ça, aussi triste cela soit-il, quand les autres se feront virés et devront rentrer de nuit à Vancouver, au moins, nous on pourra rester et profiter du lac le lendemain...

 

Nous nous exécutons. Nous louons donc un autre emplacement et y installons nos tentes. Petit repas barbecue, petits jeux de cartes et moustiques... Bref, du camping tranquille... Jusqu’à... Jusqu’à 22 H. C’est le moment que choisissent les connards et leur chef pour entreprendre une prise en flagrant délit de jeunes non bruyants en train de siroter quelques bières autour d’un feu de camp. La sentence tombe aussitôt : tout le monde dehors. Evidemment, concernant nous cinq, la voiture que nous avons louée, l’emplacement également, et le fait que nous ayons tous plus de 19 ans, je m’oppose avec la plus grande fermeté au chef des connards en lui soutenant que maintenant que nous sommes sur un emplacement différent, nous n’avons absolument plus RIEN à voir avec le reste du groupe et qu’en essayant de nous virer il outrepasse ses pouvoirs. Il me menace alors d’appeler la police ce que je l’invite à faire sans plus tarder. Cette fois-ci je ne compte pas me laisser faire, déjà que le coup des bières au bord du lac je l’ai encore en travers de la gorge, mais là...

 

Mais là, il y a juste un petit détail... Lorsque je suis allé payer pour changer d’emplacement, la fille derrière le guichet ne m’a pas demandé mon nom et nous a automatiquement placé et enregistré sous le nom du prestataire de service organisant le week-end... Bref, nous sommes coincés. L’un des connards, un peu plus intelligent que les autres s’aperçoit de cette faille dans notre système de défense pourtant impeccable...(autrement on attendait les flics et si ça ne suffisait pas c’était le procès et en dernier recours je leur envoyais Jack Bauer...). A contrecœur, nous devons partir. Ce n’est pas tant le fait de partir qui nous embête, parce que franchement, être dans un endroit où, manifestement, l’on ne veut pas de vous, perso, ça ne me donne pas envie de rester, mais c’est surtout le fait d’avoir dû céder devant les connards de la sécurité... Et voilà, vers 1 heure du matin nous sommes de retour à Vancouver.

Pour ne pas gâcher totalement le week-end, nous profitons du soleil du dimanche pour aller faire un tour en ville, dans Stanley Park et nous passons là une sympathique après-midi avec Nico.


Des jeunes s'adonnent au sport national... pendant que le plus grand supporter des Canucks de Vancouver (en finale de la Stanley Cup en ce moment-même !!!) fait son petit tour en voiture... sous le regard serein mais mystérieux de quelques totems...

Le lendemain, je reprends enfin le vélo pour entamer la toute dernière partie de mon voyage, à travers les Rocheuses Canadiennes. Je remercie chaleureusement Nico pour ces quelques jours, ainsi que sa « famille d’accueil » et quitte Vancouver sous un ciel gris, une pluie fine mais avec un prometteur vent de dos...

 

La sortie de la zone urbaine se fait sans trop de souci et je suis rapidement dans la campagne. Je remonte un fleuve suis bientôt à Harrison Mills où m’accueille les lointaines montagnes enneigées ainsi que Shirley, mon hôte warmshowers du jour. Shirley vit toute seule avec ses trois chiens et ses oiseaux et elle me rappelle un peu le gars du sud du Texas avec ses 9 chiens, ses 2 ânes, sa chèvre et ses poules... Quoiqu'il en soit, c'est toujours cool d'être accueillis chez quelqu'un qu'on ne connaît pas après une bonne journée de vélo.

Je repars le lendemain en la remerciant pour l'hospitalité.

Les Pics-verts sont nombreux et j'arrive à en capter quelques-uns en photo.

 

Il faut bien réaliser que ce trajet entre Vancouver et Calgary représente tout simplement la traversée d'Ouest en Est des Rocheuses Canadiennes. Heureusement, pour l'essentiel, je vais remonter des fleuves et rivières et cela devrait rendre l'expérience un peu moins pénibles au niveau du vélo... en tout cas, c'est ce que je crois.

 

Mon but du jour est d'atteindre Boston Bar, à environ 120 Km de mon point de départ.

Je passe par la ville de Hope qui est, vous ne le saviez peut-être pas, la capitale mondiale de sculpture à la tronçonneuse... Bon, dit comme ça, ça peut paraître un peu olé olé, mais en vrai, les résultats sont parfois saisissants...

 

En fin de journée, alors que la pluie me guette, je dois traverser plusieurs tunnels avec des systèmes de prévention des accidents intéressants. En effet, le cycliste doit presser un bouton avant l'entrée dans le tunnel afin que des feux indiquant la présence d'un cycliste DANS le tunnel s'allument et avertissent ainsi les automobilistes qu'il faut ralentir (s'il ne veulent pas abîmer leur grosse voiture avec des morceaux de vélos ou de cyclistes...).

 

Je campe ensuite dans un petit camping tout sympa et tout pas cher du tout juste avant Boston Bar.

Le lendemain, c'est reparti, mais cette fois-ci, sous le soleil, ce qui est quand même bien plus agréable. Accessoirement, les paysages sont toujours aussi beaux et mon plan de pas trop de grimpette rapport à la route qui remonte paisiblement le cours d'une rivière fonctionne à peu près...

Le soir, peu avant de trouver un endroit où me tenter, plus cher et moins confortable qu'hier, j'arrive enfin à prendre en photo ce petit oiseau jaune que je croise depuis un moment, ainsi qu'un castor... Bon, je ne suis pas convaincu que ce soit un castor, mais des québécois me l'ont assuré, alors...

Et le lendemain, c'est une étape courte et jolie mais difficile qui va m'amener à Kamloops, à seulement une centaine de kilomètres de là. Courte et jolie parce que les paysages et la lumière sont superbes. Mais difficile parce que je dois me taper une côte d'environ 25 bornes et bon, même avec de l'entraînement, c'est jamais une partie de plaisir...


Heureusement, le soir je suis accueillis par une autre famille Warmshowers et peux profiter du confort d'une bonne douche et d'Internet dans la tente... Le grand luxe ! Linda et son mari sont très cools avec moi. Linda fait beaucoup de voyages à vélo, notamment au Canada (qu'elle a traversé un peu en long en large et en travers). Fin juin elle s'envole vers l'Allemagne où elle va rouler avec une amie le long du Danube jusqu'à Budapest. Comme je connais ce tronçon pour l'avoir parcouru au début de Paris-Shanghai, je lui donne quelques infos utiles. Ça me fait plaisir de pouvoir me rendre utile à mon tour.

Je les quitte le lendemain afin d'entamer une étape que j'attends depuis un bon moment...

 

En effet, c'est aujourd'hui que je rejoins pour la troisième fois mon pote Antoine (déjà revu au début de ce voyage, et lui aussi rencontré sur Paris-Shanghai). Et oui ! Il se trouve qu'il vit maintenant en Alberta, à Canmore, près de Calgary, mais que, en ce moment, il plante des arbres à une centaines de bornes au nord de Kamloops. Je l'ai eu par e-mail et je suis attendu sur le camp des planteurs d'arbres ce soir... Tin tin tin !!!

Je suis totalement ravi de revoir Antoine. Il a été, avec Flore, l'une des toutes premières faces connues vues au début du voyage, et le revoir ainsi, à la toute fin de mon parcours, me fait extrêmement plaisir. En plus, je vais ENFIN le voir dans son milieu naturel : Le plantage d'arbres.

L'étape en elle-même est agréable. Il fait beau, je franchis les 20000 Kms 30 bornes au nord de Kamloops, le vent est avec moi et je découvre à mi-parcours un ferry à réaction. Vous savez peut-être planter les choux, mais savez-vous ce qu'est un ferry à réaction ? En tout cas, moi, avant d'en prendre un, je ne savais pas... Eh bien voilà : un ferry à réaction est un ferry qui utilise la force du courent, par un ingénieux système de dérives et de cables, pour traverser le fleuve. Et donc, pas de moteur, pas de rejets dans l'atmosphère, pas de bruit... Et gratuit de surcroît !

 

Je repars en direction de Darfield et du camp d'Antoine. La fin de journée m'offre encore de jolie opportunités de photos avec notamment des chevaux en semi-liberté (comme DSK, mais en plus nature...). Et après une agressive montée de 3 Km, je suis enfin au camp des planteurs d'arbre où vit Antoine en ce moment.

Les retrouvailles sont effectivement chaleureuses et il me présente ses compagnons de labeur. Je me sens un peu hors du monde. J'imagine tout à fait, la modernité en moins, l'ambiance des camps de bûcherons d'une autre époque. Sauf que là, ces jeunes gens, au lieu de les couper, plantent des arbres. Comme plus ou moins prévu avec Antoine par e-mail, il est convenu que je passerai la journée de demain avec eux sur le site du plantage, afin de voir et peut-être appréhender un peu mieux leur travail.

Le lendemain matin, c'est réveil à 5 heures du mat pour pouvoir être dans les premiers au petit déjeuner afin de ne pas avoir à faire trop la queue... Il est malin le gars Antoine... Après un bon gros petit déj. les planteurs composent leur panier repas. Le principe est simple : La matin on dévore tout ce que l'on peut pour tenir (physiquement) le coup le plus longtemps possible. Ensuite, on fait des pauses minimum au cours de la journée pour manger son pic-nic et surtout boire (souvent plus de 4 litres par personne...).

Vers 6H15 on monte dans les véhicules et c'est parti pour une quarantaine de minutes de route (dont la moitié sur piste de terre, mais tout de même à vive allure... Encore, aujourd'hui ce n'est pas trop loin du camp. Parfois ça peut tirer vers les 2 heures de route le matin, et autant le soir...

Une fois sur place, c'est le briefing des foremen, (contremaître)  ici une copine d'Antoine, qui a elle aussi une dizaine d'années d'expérience de planting. Ensuite, c'est l'attribution des parcelles à chaque planteur. Les plus expérimentés, comme Antoine, héritent des plus grandes car ils ont plus de chance de les compléter, vu qu'ils sont plus rapides et efficaces que les autres. Je suis Antoine à travers sa parcelle et m’aperçois avec surprise que le terrain est très accidenté. J'imaginais le planting difficile et physique, mais pas autant que cela.

 

C'est en pente et parsemé de tronc d'arbres tombés, de rochers et autres souches d'arbres coupés. Bref, c'est impossible. Ces gars (et filles !!!) là font Mission Impossible tous les jours... Chaque planteur plante en moyenne 1500-1600 arbres par jours... Mon gars Antoine en fait généralement presque le double... C'est ENOOOOOORME... Mais bon, ça paye à l'arbre planté, ce qui est TRES motivant...

 

Et encore, aujourd'hui, ils me disent que le terrain est "facile"...

Le soir, comme c'est un jour de match de hockey sur glace entre les Canucks de Vancouver et les gars de Boston (finale de la fameuse Coupe Stanley), une télé est spécialement installée dans la tente cantine. En plus, ce sont les Canucks qui gagnent par le but en or dans les arrêts de jeu... Je vous explique même pas la joie de mes amis canadiens !

 

Malgré le plaisir que j'ai à partager ces moments avec le groupe de planteurs, je dois bien évidemment repartir en direction de Calgary. En effet, mon programme est maintenant très serré et je n'ai plus de jours de répit.

Je repars donc le lendemain, quittant tout ce joli petit monde et espérant revoir mon Garceau rapidement, en France, ou ailleurs.

En plus, il fait super beau et le vent est toujours vers le nord, comme moi... Je croise de nouveau des chiens de prairie, ainsi qu'un train de produit jaune (peut-être du souffre...) avec toujours de jolies lumières dans l'après-midi.

 

Et puis, en fin de journée, environ 8 Km avant d'arriver sur Blue River (grosse étape...), je vois de loin, peut-être à 150 mètres, un ours traverser la route. Et je dois dire que cela me refroidit un peu. En effet, depuis le début du voyage j'ai envie de voir des ours depuis mon vélo (pas comme dans le parc de Sequoia où ils sont plus habitués à la présence des humains), mais là, en fait, je réalise qu'il y a VRAIMENT des ours un peu partout et que, j'aurais très bien pu me trouver exactement à l'endroit où il a décidé de traverser, arrêté, en train de prendre une photo ou de boire un coup, et là, je ne sais pas ce qui se serait passé... Maintenant, je me méfierai...

Et puis, j'arrive au camping de Blue River où je me pose pour la nuit.

Le lendemain, le vent est un peu contre mais mon étape sera assez courte puisque moins de 100 bornes. En effet, j'ai un plan Warmshowers à Valemount.

Les paysages sont toujours aussi beaux et je profite de mon arrivée sur Valemount pour faire une photo-promo du gars Yoyo à vélo...

 

Je suis accueilli par Tom, menuisier de son état. L'une de ses amies, Peggy, elle aussi sur le réseau Warmshowers, mais un peu plus au nord, est également invitée à manger. De mon côte, je leur incruste Rafael, un policier flamand  en voyage à vélo que je croise au magasin du coin et que j'avais déjà croisé 4 jours plus tôt, avant Kamloops. Tom le laisse camper dans le jardin et nous passons tous les 4 un excellent repas. Tom et Peggy ont voyagé à bicyclette en Europe et au Yukon, dans le nord-ouest du Canada.

Je repars le lendemain sous un ciel mauvais, en direction de Jasper que j'atteins après une sale journée en partie sous la pluie et un peu contre le vent. Entre temps, je suis entré en Alberta et dans le parc de Jasper.

 

J'atterris à l'Hostel de Jasper, après une infernale côte de 3 Km très très raide ! 

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